Judicialización, política y conflicto social : resistencias y controversias en un proceso de relocalización de villas en Buenos Aires (2008-2018)

Colaborador

Merlinsky, María Gabriela
Melé, Patrice

Spatial Coverage

Temporal Coverage

2008-2018

Idioma

spa

Extent

310 p.

Derechos

info:eu-repo/semantics/openAccess
Atribución-NoComercial-SinDerivadas 2.0 Genérica (CC BY-NC-ND 2.0)

Formato

application/pdf

Cobertura

7593303
Ciudad Autónoma de Buenos Aires (autonomus city)
2008-2018

Abstract

Cette thèse s’inscrit dans le champ d’études sur l’influence croissante de la justice et du droit sur le conflit social et les affaires politiques. Connu dans le débat public et académique comme judiciarisation, certains aspects de ce phénomène ont été amplement traités, notamment, la prédisposition des juges à s’impliquer dans la formulation de politiques, et la façon dont les conflits se transforment en s’insérant dans le champ du droit. Néanmoins, il y a un manque de travaux consacrés à analyser les manières dont les jugements dits activistes –par exemple, ceux qui exigent la mise en œuvre de politiques– deviennent des problèmes de politique publique.

L’objectif est ici d’examiner les conflits et controverses suscités par les processus de mise en œuvre de politiques judiciarisées, là où les logiques juridiques, sociales et politicoinstitutionnelles s’entrecroisent. En définitive, on essaye de connaître les effets de grande portée de la judiciarisation sur le déroulement des conflits et sur la production d’action publique.

La thèse analyse les évènements déclenchés en 2010 à partir de l’ordonnance d’un juge qui, dans le cadre de l’exécution d’une sentence portant sur la recomposition environnementale du bassin Matanza-Riachuelo, a obligé les gouvernements condamnés par celle-ci à dégager la rive de toute obstruction afin d’y ouvrir un chemin de circulation libre (ou « chemin de halage »). En allégeant que sa création était une mesure indispensable pour faciliter l’assainissement, le juge a prévu la relocalisation des personnes qui y résidaient, dans la plupart des habitants des bidonvilles qui s’étendaient jusqu’au bord de l’eau.

L’ordre de relocalisation émis par le juge a été présenté comme un pas en avant vers la clôture du conflit autour de la détérioration environnementale, mais elle a aussi catalysé un autre conflit caractérisé par le déplacement de la population. Il faut se demander : comment le problème a été redéfini après sa sortie des tribunaux et son entrée dans le terrain de la formulation et implémentation des politiques publiques ? Quel rapport existe-t-il entre la construction juridique de la question et les intérêts et stratégies des acteurs impliqués dans le procès judiciaire ? Quels ont été les effets de cette imbrication sur les dynamiques sociales présentes dans les territoires riverains ?

La thèse, centrée sur le cas des relocalisations effectuées dans la ville de Buenos Aires, repose sur un modèle de recherche qualitative. Ceci a impliqué l’utilisation des outils de collecte d’information comme des observations participantes et non participantes, des entretiens en profondeur, et l’analyse des documents disponibles. De même, on a adopté une stratégie de triangulation intra-méthode, qui a exigé l’usage de sources primaires et secondaires.

Grâce à cette méthodologie, on aborde trois objectifs spécifiques. Premièrement, on analyse les controverses juridiques suscitées par le processus d’émergence des résolutions qui ordonnaient de mettre en marche les politiques de relocalisation. Deuxièmement, on caractérise les conflits socio-territoriaux catalysés pendant la période de mise en œuvre des relocalisations et leur rapport aux stratégies mises en place par les affectés et ses défenseurs pour revendiquer des droits. Troisièmement, on examine les dispositifs et mécanismes institutionnels créés par les gouvernements condamnés pour mettre en marche les politiques ordonnées par la justice, en identifiant ses limitations et potentialités pour la canalisation des conflits. Au bout du compte, la somme de ces objectifs permet de comprendre comment le déplacement de la population des rives du Riachuelo, en tant que problème judiciaire, s’est transformé en s’institutionnalisant et en se territorialisant.
This thesis is focused on the field of research that has drawn its attention towards the growing influence of justice and law over social conflict and political matters. This phenomenon, known as judicialization in public and scholarly debates, has been broadly examined with regard to judges’ tendency to get involved in policy making, and in relation to how conflicts change when they enter the field of law. However, not much research has been done about the ways in which activist rulings –e.g. those that demand the implementation of policies– transform into public policy problems.

The goal here is to analyze the conflicts and controversies aroused during the implementation of judicialized policies, in the analytical crossroads between juridical, social and politicalinstitutional logics. Ultimately, I will examine judicialization’s far-reaching effects on the ways in which conflicts develop and public action is produced.

The thesis studies the events that took place since 2010 when, amid the execution of a ruling that required the environmental recovery of the Matanza-Riachuelo basin, a federal judge told the convicted governments to clear up the riverside from any obstructions in order to open a road (or a ‘towpath’) along the way. By asserting that its creation was a mandatory measure to achieve the basin’s cleanup, the judge ordered the relocation of the people who lived in those lands, mostly inhabitants of slums that had spread up to the river margins themselves.

The relocation order signed by the judge was shown as a means of putting an end to the environmental deterioration, but it actually triggered a conflict over the population’s displacement. Therefore, it becomes relevant to ask: how was the problem redefined after leaving the courts and entering the field of policy making? How did the juridical elaboration of the issue overlap with the interests and strategies of the implicated actors? What were its effects over the social dynamics of the riverside territories?

This thesis is centered on the case of the relocations in the city of Buenos Aires, and it is based on a qualitative research design. This implied using information collection instruments such as participant and non-participant observations, in-depth interviews and document analysis. Moreover, an intra-method triangulation strategy was adopted, which required the use of primary and secondary sources.

Three specific goals are pursued. First, I analyze the juridical controversies aroused during the appearance of the resolutions that ordered the relocation policies. Second, I characterize the socio-territorial conflicts that took place during the implementation of the resettlements with regard to the strategies undertaken by those affected by those policies and their defendants in order to keep up their demands. Third, I examine the devices and institutional mechanisms created by the convicted government to apply the policies ordered by the judiciary, while identifying their limits and potentials for the channeling of conflicts. Ultimately, the sum of these goals enhances the understanding of how the relocation of the Riachuelo’s riverside population, which was born as a judicial problem, changed by institutionalizing and territorializing.

Table Of Contents

RESUMEN
RÉSUMÉ
ABSTRACT

TABLA DE CONTENIDOS

ÍNDICE DE ILUSTRACIONES

AGRADECIMIENTOS

INTRODUCCIÓN
I. El objeto de esta tesis
II. Sobre el abordaje metodológico
II. a. La delimitación del objeto de análisis
II. b. Las tareas realizadas
III. Hoja de ruta

CAPÍTULO 1
DERECHO, CONFLICTO Y POLÍTICAS PÚBLICAS: UNA PERSPECTIVA MULTIDIMENSIONAL SOBRE LA JUDICIALIZACIÓN
1. El reposicionamiento del derecho y el Poder Judicial en la Argentina democrática
2. El desplazamiento de los conflictos a los tribunales: efectos materiales y simbólicos de la apelación a la justicia
3. Jueces, defensores y formulación de políticas públicas: tensiones por los alcances del activismo judicial
4. Una sociología de la judicialización de las políticas públicas

CAPÍTULO 2
LA DEGRADACIÓN AMBIENTAL DE LA CUENCA MATANZA-RIACHUELO Y SU TRANSFORMACIÓN EN UN ASUNTO JUDICIAL
1. El inicio de un cambio de etapa: del “plan de los mil días” a los informes de la Defensoría del Pueblo
1. 1. Los actores territoriales
1. 2. Las ONG ambientalistas
1. 3. Los informes sobre Villa Inflamable
1. 4. El Defensor del Pueblo
2. Crisis política y deslegitimación judicial. La Corte Suprema y un relanzamiento en clave ambiental
3. Una vuelta de página en la historia del Riachuelo: el fallo Mendoza como punto de partida para una nueva institucionalidad

CAPÍTULO 3
ENTRE LA NECESIDAD DE SANEAR Y EL DERECHO A HABITAR. LA EMERGENCIA DEL CAMINO DE SIRGA COMO PROBLEMA JURÍDICO
1. Los primeros efectos territoriales: el desalojo de los “sueltitos” y la “recuperación del espacio público”
2. Una acción de amparo en defensa de los derechos económicos, sociales y culturales de los afectados: el inicio de las controversias jurídicas
3. Las reglas, competencias y actores del proceso. La exclusión de los afectados como punto de partida para el desborde jurídico del conflicto
4. De programáticos a operativos: el activismo judicial como estrategia para hacer exigibles los derechos fundamentales

CAPÍTULO 4
LA ANTESALA DEL CONFLICTO: SENTIDOS SOCIALES SOBRE LA JUSTICIA Y LAS RELOCALIZACIONES EN LA VILLA 21-24
1. Las políticas pendulares hacia las villas de la ciudad: erradicación, integración y boom demográfico
2. Las trayectorias de los habitantes del camino de sirga: militancia y supervivencia en los márgenes urbanos
2. 1. Los establecidos
2. 2. Las “outsiders”
3. La orden de la justicia, motivo de sospechas, temores y expectativas
3. 1. El camino de sirga como puntapié de negocios expulsivos
3. 2. La relocalización como oportunidad y como amenaza
4. Luces y sombras de una mudanza con rumbo incierto
4. 1. “Acá la gente ya sabe quién es quién”
4. 2. “Ya estoy jugado. ¡Qué me importa la contaminación!”
4. 3. “Justicia sería que las viviendas sean dignas”
4. 4. “Si me dan un departamento de calidad, no lo pienso… Me voy a la mierda”

CAPÍTULO 5
LA TERRITORIALIZACIÓN DE LA SENTENCIA: DEMANDAS Y CONTROVERSIAS EN EL PROCESO DE IMPLEMENTACIÓN DE LA ORDEN JUDICIAL
1. Entre los barrios y los tribunales: las organizaciones defensoras de los afectados
1. 1. La Fundación Temas
1. 2. La Asesoría Tutelar
1. 3. La Defensoría General de la Ciudad
1. 4. ¿Y el Cuerpo Colegiado?
2. Claroscuros en el trazado de la línea de demolición: ampliar el censo de afectados para apuntalar la posición de negociación
3. La definición de criterios para las primeras relocalizaciones: de la necesidad de las obras a las necesidades sociales
4. El Complejo Urbano “Padre Mugica” como destino de los afectados. Riesgo, deterioro y demandas por la calidad constructiva
5. Los defensores públicos como abogados anfibios. La organización del conflicto, entre la vía judicial y la vía política
5. 1. Un puente cognitivo: la enseñanza de las reglas del derecho
5. 2. Las asambleas de afectados del camino de sirga, un ámbito de legitimación jurídica
5. 3. La confrontación política frente a la obturación jurídica: la construcción de conflicto en una causa judicial

CAPÍTULO 6
LOS MEANDROS DE LA ACCIÓN PÚBLICA. EL CONFLICTO POR LAS RELOCALIZACIONES ENTRE LA PROTESTA, EL ACCESO A LA JUSTICIA Y LA INSTITUCIONALIZACIÓN
1. La institucionalización “desde abajo”: de la presión de los afectados a la constitución de las mesas de trabajo
1. 1. Los actores colectivos como creadores de instituciones
1. 2. La conformación del cuerpo de delegados, una vía de incidencia en el conflicto
1. 3. Las mesas de trabajo y los desafíos de la participación institucionalizada
2. La demanda del “perímetro”: ¿quiénes, cómo y dónde se formulan las políticas?
2. 1. Primer movimiento: el relevamiento de terrenos y su presentación en las mesas de trabajo
2. 2. Segundo movimiento: la justificación jurídica de la voluntad de permanecer
2. 3. Tercer movimiento: la obturación del diálogo institucional y la movilización al IVC
2. 4. Cuarto movimiento: el desplazamiento del conflicto a la Legislatura
3. La institucionalización “desde adentro”: gestión, militancia y academia en la producción de políticas
3. 1. Direccionalidad y discrecionalidad: el trabajo del equipo territorial del IVC
3. 2. El “dilema ético” de relocalizar y la potencia de hacer participar
3. 3. El protocolo de relocalizaciones como objetivación de las demandas de los afectados
4. Una nueva mirada sobre la cuestión sociohabitacional, ¿un cambio de etapa para el proceso de relocalizaciones?

CONCLUSIONES
I. La definición de reglas y enfoques jurídicos: derecho a la relocalización con exclusión procesal
II. La construcción de conflicto social para incidir en una política judicializada
III. Tensiones entre actores e institucionalización de los procesos de implementación: los múltiples focos de producción de políticas
IV. Reflexiones sobre la judicialización, la política y la conflictividad

REFERENCIAS BIBLIOGRÁFICAS

FUENTES CITADAS

Título obtenido

Doctor de la Universidad de Buenos Aires en Ciencias Sociales
Docteur en Sciences Sociales et Docteur en Géographie

Institución otorgante

Universidad de Buenos Aires. Facultad de Ciencias Sociales
Université François Rabelais de Tours. École Doctorale Sciences de l’Homme et de la Société

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