La negociación de las escenas mediáticas : los gobiernos de izquierda y los grandes grupos mediáticos nacionales en América del Sur. Los casos de Argentina (2003-2015) y Uruguay (2005-2015)

Colaborador

Vommaro, Gabriel
Maigret, Éric

Spatial Coverage

Temporal Coverage

2003-2015

Idioma

spa

Extent

475 p.

Derechos

info:eu-repo/semantics/openAccess
Atribución-NoComercial-SinDerivadas 2.0 Genérica (CC BY-NC-ND 2.0)

Formato

application/pdf

Cobertura

ARG
URY
BOL
2003-2015

Abstract

At the start of the 21st century, the leftist governments of South America modified the way they publicly problematized the media: they challenged and redefined the rules of the game with respect to their relationship with the media and identified the press as a central part of the political opposition. Despite some regional similarities, this relationship developed differently in each country.

This dissertation examines variations and continuities in the negotiation of media scenes, through two main cases: first, the initial two presidencies of the Frente Amplio in Uruguay (those of Tabaré Vázquez (2005-2010) and José Mujica (2010-2015)); and second, the Kirchnerist presidencies in Argentina (that of Néstor Kirchner (2003-2007) and the two of Cristina Fernández (2007-2015)). In the conclusion, it compares them with a third case: that of the first two governments of Evo Morales in Bolivia (2006-2015). The issues of media and politics are co-constructed between different social actors. This research proposes that the two actors with the greatest weight are the governments and the large national media groups. Thus, it is key to investigate both the relationship they establish with one another, but also their interactions with other actors—above all, with political parties and political journalists.

The theoretical-methodological approach consists of three dimensions.

The first characterizes the national media systems: the historical terrain on which the links between media and politics occur. This dimension is divided into two levels. One, the structure of the political field: the relative weight of the State over the media and the centrality of party mediation. Two, the structure of the media field: the configuration of the main media companies, the historical stability of its editorial line and its ownership, as well as the dominant culture of political journalism.

The other two main dimensions refer to the negotiation of the media scenes themselves. The second dimension is political communication, which is explored through the governments’ media strategies and the scenes of large national media groups on national politics. The third dimension focuses on communication policies, analyzing them through the governments’ reforms and interventions in the media sector, and the political and commercial strategies of the large national media groups.

This thesis makes two interconnected theoretical-methodological contributions. The first is the proposed model, which reformulates that of Hallin and Mancini (2004) to characterize the national media systems in South America and render them comparable to one another. The second is the framework for simultaneously examining the links between governments and large media groups from two dimensions: political communication and communication policies. This perspective is critical for two reasons: on the one hand, because government policies of media reform and intervention cannot be understood in insolation from the governements´media appearence, and on the other hand, because the scenes of the large media groups with respect to the politics cannot be understood separately from their interests as political and commercial actors.

In contexts characterized by a public confrontation between political and media elites, this thesis shows that the negotiation of media scenes was strongly conditioned by the correlation of forces between the actors and their repertoires of action in each country, and that the configuration of the negotiation can be deduced from three elements: (1) the relative weight of governments and large media groups.; (2) the way these actors establish negotiation tables, in which journalists and political parties also intervene; and (3) the perception of governments and large media groups about how they would be affected by a change in the rules of the negotiation of scenes.
Les gouvernements de gauche sud-américains des débuts du vingt-et-unième siècle ont modifié la manière de problématiser publiquement les médias de communication : ils ont remis en question et en tension les règles du jeu de leurs rapports et les ont signalés comme constituant une part centrale de leur opposition politique. Malgré les coïncidences régionales, cette relation s’est développée différemment dans chaque pays.

Cette thèse étudie les variations et les continuités dans la négociation des scènes médiatiques. Pour ce faire, elle se concentre sur deux cas principaux. D’une part, les deux premières présidences du Frente Amplio, en Uruguay : celles de Tabaré Vázquez (2005-2010) et de José Mujica (2010-2015). De l’autre, les présidences du kirchnérisme en Argentine : celle de Néstor Kirchner (2003-2007) et les deux mandats de Christina Fernández de Kirchner (2007-2015). En conclusion, on les compare avec un troisième cas, constitué par les deux premiers gouvernements d’Evo Morales, en Bolivie (2006-2015).

Les questions des médias et de la politique se co-construisent entre différents acteurs sociaux. Cette recherche propose que les deux acteurs qui y interfèrent avec le plus d’impact sont les gouvernements et les grands groupes médiatiques nationaux. Par conséquent, l’analyse de la relation qu’ils établissent est centrale, comme le sont les articulations avec d’autres acteurs. En particulier, avec les partis et les journalistes politiques.

L’approche théorico-méthodologique comporte trois dimensions.

La première caractérise les systèmes médiatiques nationaux : le terrain historique où se jouent les liens entre les médias et la politique. Cette dimension se divise en deux plans. Premièrement, la structuration du champ politique : le poids relatif de l’Etat sur les médias et la centralité de la médiation des partis. Deuxièmement, la structuration du champ médiatique : la configuration des principales entreprises médiatiques, la stabilité historique de leurs lignes éditoriales et de leur propriété, ainsi que les cultures dominantes du journalisme politique.

Les deux autres dimensions principales font référence à la négociation des scènes médiatiques mêmes. La seconde dimension est la communication politique, que l’on analyse au travers des stratégies d’apparition médiatique des gouvernements et des scènes des grands groupes médiatiques nationaux sur la politique nationale. La troisième dimension s’arrête sur les politiques de communication. Elle les analyse à partir de l’interaction entre les actions de réforme et d’intervention des gouvernements sur le secteur médiatique et les stratégies politiques et commerciales des grands groupes médiatiques nationaux.

S’agissant des apports théorico-méthodologiques de la thèse, nous en signalons deux, connectés entre eux. Le premier renvoie au modèle proposé, qui reformule celui de Hallin et Mancini (2004) et, caractérisant les systèmes médiatiques nationaux en Amérique du sud, permet de les comparer. Le second est lié à la productivité des recherches menées sur les liens entre les rapports entre les gouvernants et les grands groupes médiatiques, depuis deux dimensions et dans un même temps : la communication politique et les politiques de communication. D’une part, parce que l’on ne peut comprendre les politiques de réforme et d’intervention médiatique des gouvernements en les détachant de leur rapport avec leurs formes d’apparition médiatique. D’autre part, parce que les scènes des grands groupes médiatiques ne peuvent être comprises séparées de leurs intérêts en tant qu’acteurs politiques et commerciaux.

Dans des contextes marqués par une confrontation publique entre les élites politiques et les élites médiatiques, cette thèse démontre que la négociation des scènes médiatiques a été fermement conditionnée par la corrélation des forces entre les acteurs et leurs répertoires d’action dans chaque pays. On peut analyser leur configuration à partir de trois questions. L’une concerne le poids relatif des gouvernements et des grands groupes médiatiques. La deuxième, la manière dont s’établissent les réunions de négociation entre ces acteurs, où interviennent également les journalistes et les partis politiques. La troisième se rapporte à la perception des gouvernements et des grands groupes médiatiques de la manière dont les affecterait un changement des règles du jeu de la négociation des scènes.

Table Of Contents

Resumen
Summary
Résumé
Indice
Indice de cuadros
Agradecimientos

Introducción
I. Objetivo de la tesis
II. Antecedentes y planteo del problema
III. Los vínculos entre medios y política como negociación
IV. Abordaje teórico-metodológico
A. Los sistemas mediáticos nacionales
1. La estructuración del campo político
1.1. El peso relativo del Estado sobre el campo mediático
1.2. La centralidad de la mediación partidaria
2. La estructuración del campo mediático
2.1. La estructuración de las empresas mediáticas
2.2. Las culturas del periodismo político
B. La negociación de las escenas mediáticas
1. La comunicación política
2. Las políticas de comunicación
V. Precisiones metodológicas
VI. Estructura de la tesis

Parte 1. Los sistemas mediáticos nacionales
Capítulo 1. El sistema mediático nacional de Uruguay
1. La estructuración del campo político
1.1. El peso relativo del Estado sobre el campo mediático
1.2. La centralidad de la mediación partidaria
2. La estructuración del campo mediático
2.1. La estructuración de las empresas mediáticas
2.1.1. Los medios audiovisuales o los “Tres grandes”
2.1.2. Los medios gráficos
2.1.3. Antel, el dueño de las telecomunicaciones
2.2. Las culturas del periodismo político
2.2.1. Periodismo de declaración
2.2.2. Los periodistas y el campo político y económico
3. Cierre del capítulo

Capítulo 2. El sistema mediático nacional de Argentina
1. La estructuración del campo político
1.1. El peso relativo del Estado sobre el campo mediático
1.2. La centralidad de la mediación partidaria
2. La estructuración del campo mediático
2.1. La estructuración de las empresas mediáticas
2.1.1. El mercado mediático argentino y el Grupo Clarín
2.1.2. Las telecomunicaciones, los monopolios, el Estado
2.1.3. Otros actores del panorama mediático
2.2. Las culturas del periodismo político
2.2.1. Periodismo de denuncia y periodismo de opinión
2.2.2. Los periodistas y el campo político y económico
3. Cierre del capítulo

Parte 2. La comunicación política
Capítulo 3. La comunicación política del Frente Amplio en Uruguay (2005-2015)
I. El presidente que habla poco. La comunicación política del gobierno de Tabaré Vázquez (2005-2010)
1. Ser frenteamplista
2. Primer intendente y primer presidente
3. “Cuando habla el presidente, habla el país”
4. Vázquez y la definición de la escena mediática
5. La problematización pública
6. Un presidente distante
7. Los partidos, las escenas y la campaña
II. “A mí me va mejor que al gobierno”. La comunicación política del gobierno de José Mujica (2010-2015)
1. Mujica y cuatro periodistas
2. Mujica presidente
3. La aparición de Mujica en las escenas mediáticas
4. Los medios como espacio de debate
5. Mecanismos de comunicación menos mediada
III. Cierre del capítulo

Capítulo 4. La comunicación política del kirchnerismo en la Argentina (2003-2015)
I. “El gobierno de la opinión pública”. La comunicación política del gobierno de Néstor Kirchner (2003-2007)
1. El presidente desconocido
2. Quién domina la escena
3. La definición de la agenda
4. Kirchner y los diarios
5. El presidente del off
6. El presidente y su cronista
II. “La verdad siempre triunfa”. La comunicación política de los gobiernos de Cristina Fernández de Kirchner (2007-2015)
1. Pingüina
2. El momento de ruptura
3. La escena mediática dividida
4. “Qué te pasa Clarín”. De los adversarios a la corporación
5. Una nueva narrativa propia

Título obtenido

Doctor de la Universidad de Buenos Aires en Ciencias Sociales
Doctor en Ciencias de la Información y la Comunicación

Institución otorgante

Universidad de Buenos Aires. Facultad de Ciencias Sociales
Université Sorbonne Nouvelle- Paris 3. École Doctorale 267- Arts & Médias

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