Autor/es
Descripción
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Colaborador
Gras, Carla
Charlery de La Masselière, Bernard
Temporal Coverage
1996-2015
Idioma
spa
Extent
382 p.
Derechos
info:eu-repo/semantics/openAccess
Atribución-NoComercial-SinDerivadas 2.0 Genérica (CC BY-NC-ND 2.0)
Formato
application/pdf
Identificador
Cobertura
ARG
BRA
1996-2015
Abstract
Dans cette thèse, j’étudie le rôle des méga-entreprises agricoles d’origine argentine dans le processus de financiarisation de l’agriculture qui caractérise la période de transition ouverte à partir de la fin du deuxième régime alimentaire dans les années 1970. L’analyse se situe au niveau des pratiques de ces acteurs, élément implicite dans la bibliographie mais qui n’a toujours pas reçu le traitement qu’il mérite. Or, les pratiques de ces entreprises sont centrales si l’on veut comprendre la financiarisation du secteur agricole régional 1) puisqu’elles véhiculent les capitaux financiers nationaux et internationaux dans la production agricole et 2) parce qu’elles adoptent des comportements financiarisés qui transforment l’organisation du travail et de la production. J’appelle ces deux dimensions, respectivement, financiarisation directe et financiarisation inverse. Toutes deux ont des conséquences sur les dynamiques de changement agraire qui reflètent –et à leur tour contribuent à modeler– les logiques de l’expansion financière dans le secteur agricole. Dans ce cadre, j’analyse les effets de ces deux facettes de la financiarisation dans les processus de concentration de terres et de la production, ainsi que dans la spécialisation et la fragmentation du travail. Enfin, je rends compte des transformations dans l’organisation productive que ces entreprises introduisent et/ou diffusent lors de leur expansion transfrontière –d’ailleurs poussée par des capitaux financiers– et les implications de ces dynamiques d’accumulation pour la question agraire du XXIème siècle.
Cette thèse montre la centralité, dans ces processus, du soi-disant « modèle en réseau » déployé par les méga-entreprises étudiées. En Argentine ce dispositif a permis, d’une part, de donner de la flexibilité au processus productif et, d’autre part, de fournir de légitimité aux formes d’accumulation qui combinent des logiques productives et financières. Par ailleurs, il a fait fonction de modèle d’affaires attirant pour des capitaux financiers nationaux et internationaux, qui ont facilité leur expansion translatine. Le « modèle en réseau » approfondit des processus de concentration par le haut (de la terre et du capital) et de fragmentation par le bas (du travail) à travers des mécanismes renouvelés qui combinent dépossession et productivité.
Cette thèse montre la centralité, dans ces processus, du soi-disant « modèle en réseau » déployé par les méga-entreprises étudiées. En Argentine ce dispositif a permis, d’une part, de donner de la flexibilité au processus productif et, d’autre part, de fournir de légitimité aux formes d’accumulation qui combinent des logiques productives et financières. Par ailleurs, il a fait fonction de modèle d’affaires attirant pour des capitaux financiers nationaux et internationaux, qui ont facilité leur expansion translatine. Le « modèle en réseau » approfondit des processus de concentration par le haut (de la terre et du capital) et de fragmentation par le bas (du travail) à travers des mécanismes renouvelés qui combinent dépossession et productivité.
Título obtenido
Doctora de la Universidad de Buenos Aires en Ciencias Sociales
Docteur en Études Rurales
Institución otorgante
Universidad de Buenos Aires. Facultad de Ciencias Sociales
Universidad de Toulouse Jean Jaurès. UT2J. Ecole Doctorale TESC